Secrets d'histoire autour de la vulve

Petites, grandes, poilues, fripées, épilées, foncées, … toutes les vulves sont différentes comme le sont les mains, les pieds ou le visage. Mais comme cette partie du corps est cachée et souvent taboue, il est important d’apprendre à la découvrir, la connaître, la nommer. En effet, nommer et voir les parties de notre corps permet d’en avoir une représentation mentale. Si une de ces parties n’existe pas pour le cerveau, il est plus difficile de s’en servir. La vulve : regardons-là (avec un miroir par exemple), touchons-là (elle est propre), nommons-là !

 

 La vulve a de multiples noms. Comme il est tabou de prononcer son nom dans certaines cultures, on utilise des métaphores pour en parler : foufoune, chatte, minou, minette, zezette, nénette, pépette, la rose, la fleur, l’abricot, l’origine du monde, la moule, la deuxième bouche, la grotte sans crotte, le mont velu, le jardin secret, le pot de miel, la marionnette à doigts, le garage, le cœur fendu, le con, pussy… Il y en a une centaine !

 

Le sexe féminin n’a pas toujours été l’objet de cachoteries. Dans l’Antiquité, les femmes égyptiennes de cette époque montraient  leur sexe. Hérodote raconte qu’en Egypte, les pélerins remontant le Nil jusqu’à Bubastis étaient salués depuis la rive par des femmes qui exhibaient leur vulve.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Figurine de Baubô 

Photo (C) BPK, Berlin, Dist. RMN-Grand Palais / Johannes Laurentius

 

 

Dans la mythologie grecque, la déesse Déméter était inconsolable car sa fille Perséphone avait été enlevée et emmenée au Royaume des Morts. Seule Baubô réussit à la faire « rire doucement et à réjouir son âme » grâce à des railleries grossières : Baubo retroussa sa tunique et “découvrit ses parties”. 

Un jour, peut-être, se bauboïsera-t-on ?