Oui, à quoi ça sert le suivi gynécologique d’abord ? Qu’on se le dise, ce n’est peut-être pas LE rendez-vous de l’année que l’on attend avec impatience…  

Alors qu’en fait… Le suivi gynécologique, c’est de l’information, de l’écoute, de la prévention et du dépistage qui peut ensuite déboucher sur une prise en charge d’un déséquilibre. Cela peut même être un moment plutôt sympa !  Vous pouvez décider d’y aller seule, ou accompagnée.

La plupart du temps, le début du suivi gynécologique débute peu de temps avant le début de la sexualité avec un.e partenaire, ou juste après. Il est possible de consulter un.e gynécologue, un.e médecin généraliste ou un.e sage-femme. Le premier contact avec le professionnel qui fait le suivi ne nécessite souvent pas d’examen clinique (on garde ses vêtements !). 

Il s’agit de :

• Faire connaissance, évoquer le motif de consultation (suivi annuel sans problème particulier ? Souci d’ordre gynécologique ? Contraception ? etc…)

• Faire le dossier médical, en répondant à des questions sur vos antécédents familiaux, médicaux, chirurgicaux… La question des violences physiques, morales et sexuelles sera abordée également. Il s’agit parfois de la 1ère occasion d’en parler si on le souhaite, de faire le point…

• Recevoir des informations de prévention selon les besoins : prévention des infections sexuellement transmissibles, vaccination contre le papillomavirus (virus pouvant être responsable de cancers du col), sexualité, anatomie, respect de soi, de l’autre…

• Évoquer les différents modes de contraception et trouver LE moyen qui vous conviendra.

Et surtout le praticien va s’adapter aux besoins du moment ! Parfois, vous aurez besoin de parler de sexualité, de libido, d’orgasmes, de douleurs… Sans tabou ! Une autre fois, vous aurez juste besoin de renouveler votre ordonnance de contraception, de changer de mode de contraception ou d’avoir un examen clinique, un frottis… En fait, c’est la patiente qui détermine le déroulement de la consultation.

Et l’examen clinique dans tout ça ? 

Il comprend un examen “général”: mesure de la Tension Artérielle et du Poids, ce qui est nécessaire en cas de prescription de certains contraceptifs hormonaux.

Il comprend également un examen “gynécologique” qui n’a aucun caractère obligatoire et qui vous est proposé en fonction de vos symptômes ou de votre motif de consultation. Celui-ci se déroule ainsi :

• Un examen des seins : le praticien réalise une palpation des seins à la recherche d’une éventuelle anomalie dans le but de dépister précocement un cancer du sein ;

• Un examen de la vulve ;

• Un examen du col et du vagin avec l’aide du spéculum : le spéculum, c’est cet objet en forme de bec de canard que l’on va entre-ouvrir lorsqu’il est positionné dans le vagin. Vous pouvez le poser vous-même, c’est souvent plus confortable. Personne ne vous connaît mieux que vous! Votre col et votre vagin ont l’occasion d’être sous les projecteurs et d’avoir toute l’attention du praticien! Ici, on va rechercher d’éventuels signes de déséquilibres de la flore vaginale, d’infections, on précise un diagnostic face à une douleur sexuelle, un inconfort. 

• Le frottis : dès l’âge de 25 ans, un dépistage systématique du cancer du col est réalisé par l’intermédiaire du frottis (un prélèvement fait avec une sorte de petite brosse que l’on applique contre le col de l’utérus). 

• Le toucher vaginal : il n’a pas d’intérêt scientifique prouvé à être pratiqué de façon systématique. Il est utile en fonction des symptômes décrits. Il doit être réalisé avec douceur et en attendant votre validation (on parle ensemble de bientraitance dans un autre article). Le praticien introduit deux doigts (avec un gant et du lubrifiant) dans le vagin et palpe le ventre avec son autre main.  

Il est recommandé de prendre rendez-vous pour un suivi gynécologique tous les ans, même si tout va bien ! Parce que vous l’aurez compris, il s’agit beaucoup d’information, de prévention, de dépistage … 

Allez, c’était quand, vous, votre dernier rdv ?