(Ré)éducation périnéale

Rééducation périnéale...
Ne devrions-nous pas modifier l’appellation de cette discipline? Ne devrions-nous pas parler d’ « Education périnéale », car souvent ces séances sont l’occasion d’apprendre à connaître, à se servir de son périnée jusque-là méconnu ou peu connu.

Et c’est bien dommage! Comme trop souvent, nous attendons d’avoir des déséquilibres pour se demander comment les résoudre, plutôt que de faire de la prévention et de se demander comment ne jamais connaître, ou amoindrir les possibles désagréments?

Car oui, dès que l'on tousse, éternue, saute, que l'on rit, chante, crie, que l'on se mouche... des pressions thoraco-abdominales sont exercées vers les organes du petit bassin (vessie, utérus, rectum) qui eux-même s'appuient contre les parois du vagin puis le périnée... Et là, on court vers le prolapsus ma pauv'dame (descente d'organes), ou l'incontinence urinaire à l'effort!

Mais, car il y a un mais...La bonne nouvelle, c'est que le périnée est un muscle qui n'est pas rancunier (sympa). On peut apprendre à contracter son périnée et sa sangle abdominale avant toutes ces occasions, on peut apprendre à être bienveillante (mot à la mode néanmoins approprié) avec son périnée...

Par l'intermédiaire d'exercices de visualisation, de contractions du périnée, parfois d'une sonde (peut être utile si vous n'arrivez pas du tout à actionner votre périnée au début), de conseils posturaux (notamment pour porter des charges), vous parviendrez à vous réapproprier votre périnée si nécessaire, à mieux le comprendre, le préserver et à mieux l’utiliser...

Allez, on se motive, et on se dit merci maintenant, on se le redira dans quelques années aussi...


Donc... même si vous l’avez laissé de côté pendant des années sans réellement vous en préoccuper, ce dernier, avec un peu de motivation, va récupérer en grande partie! (N’attendez pas trop tout de même…)

Ainsi, si tout va bien, n'attendons pas que ça aille mal! Parlez-en à votre sage-femme, kiné, on a même quelques conseils lecture !