Le lichen scléreux vulvaire se traduit par des modifications de la peau et de la muqueuse de la vulve qui sont parfois source de démangeaisons importantes. Il s’agit d’une inflammation chronique qui reste souvent localisée à la peau et aux muqueuses génitales mais qui peut atteindre aussi le périnée, la région péri-anale, et parfois d’autres parties de la peau sous la forme de plaques plus ou moins indurées.
Cette affection survient le plus souvent entre 50 et 60 ans, mais tous les âges peuvent être concernés. Les fillettes peuvent également être atteintes.
Sa fréquence dans la population générale n’est pas connue.
Ce n’est pas une maladie contagieuse car elle n’est pas due à un agent microbien. Elle n’est pas liée à un défaut d’hygiène. Rarement, on retrouve dans une même famille, plusieurs personnes touchées par cette maladie, on suspecte alors un terrain génétique.
Dans la grande majorité des cas, le lichen scléreux vulvaire est diagnostiqué sur le simple aspect des lésions par un médecin généraliste, dermatologue, gynécologue ou une sage-femme expérimentés.
Pour confirmer le diagnostic, et du fait de l’évolution chronique et récidivante potentielle de cette affection, il est parfois proposé de faire une biopsie.
Symptômes
La patiente se plaint de démangeaisons, de brûlures urinaires et de douleurs. La vulve est de couleur blanchâtre. Il n’a pas de pertes vaginales particulières.
Les symptômes de démangeaisons, brûlures ou douleurs étant communs à de nombreuses pathologies, le diagnostic d’un spécialiste est nécessaire.
L’évolution vers un cancer de la vulve est rare.
Cause
La cause du lichen scléreux n’est pas bien connue.
Diagnostic
Les modifications sont d’apparition progressive : la peau devient plus fragile et plus pâle, parfois nacrée, elle devient progressivement plus épaisse et indurée ou scléreuse. Le changement de coloration se fait de manière symétrique sur la vulve. On peut observer une modification des reliefs : encapuchonnement du clitoris, diminution des lèvres internes et fermeture de l’introitus vaginal.
Ces modifications peuvent être à l’origine de fissures douloureuses, favorisées par les rapports sexuels.
Le lichen scléreux n’entraîne parfois aucune manifestation et est découvert lors d’un examen clinique de prévention effectué par un professionnel de santé.
Diagnostics différentiels
- Des mycoses récidivantes ou chroniques
- Un eczéma chronique
- Un psoriasis
- Un vitiligo
- Une atrophie vulvaire liée à la ménopause
Traitement
Le traitement vise à soulager les démangeaisons, à empêcher les modifications d’aspect de la vulve et à prévenir la survenue d’un cancer.
Ce traitement associe l’application locale d’une crème à base de cortisone, de manière quotidienne au début puis hebdomadaire en traitement d’entretien (à vie) et une surveillance par un professionnel expérimenté. On peut ajouter une application quotidienne d’hydratant et/ou cicatrisant en fonction des besoins de la patiente.
Ce traitement est simple, efficace et bien supporté.
Si les lésions vulvaires ne démangent plus et que les modifications de la peau ont disparu ou sont stables, on peut espacer les applications de ce traitement local.
La durée du traitement et la fréquence des applications de la crème dépendent de l’évolution de chaque patiente et sont expliquées par le professionnel spécialiste qui assure la surveillance.
La grande majorité des patientes ont une vie tout à fait normale, même si un traitement au long cours est nécessaire.
Une surveillance prolongée et régulière est nécessaire.
Pour en savoir plus :
- Périnée Bien Aimé le podcast - Ep1 Sandra Ronger Savle - Dermatologue - Le lichen scléreux
- Le lichen scléreux vulvaire - Dermato-Info
- Lilie va bien - information sur le lichen scléreux par une patiente et pour les patient.e.s
- Groupe de soutien entre personnes atteintes de lichen scléreux - Facebook