Endometriose

Définition :

L’endométriose est une maladie chronique, généralement récidivante qui touche 1 femme sur 10, en âge de procréer.

 

L’endomètre est le tissu qui tapisse l’utérus. Sous l’effet des hormones (œstrogènes), au cours du cycle, l’endomètre s’épaissit en vue d’une potentielle grossesse, et s’il n’y a pas fécondation, il se désagrège et saigne. Ce sont les règles. Lors des règles, les contractions de l’utérus entrainent un phénomène de reflux qui fait que des cellules de l’endomètre passent par les trompes et se retrouvent  disséminées dans l’abdomen. Chez la femme qui a de l’endométriose, ces cellules ne vont pas être désagrégées normalement. Le tissu semblable au tissu endométrial qui se développe hors de l’utérus provoque alors des lésions, des adhérences et des kystes ovariens, (endométriomes) dans les organes colonisés.

Cette colonisation, si elle a principalement lieu sur les organes génitaux et le péritoine peut fréquemment s’étendre aux appareils urinaire, digestif, et plus rarement pulmonaire.

Elle touche potentiellement toutes les femmes réglées. Et lorsqu’on les interroge, la plupart des femmes atteintes sévèrement par cette maladie se plaignent d’avoir souffert depuis la puberté de douleurs gynécologiques.

 

L’endométriose est une maladie complexe. On a même coutume de dire qu’il n’y a pas une mais « des » endométrioses car cette maladie ne se développe pas de la même façon d’une femme à l’autre…

Aujourd’hui, l’endométriose est diagnostiquée, souvent par hasard, avec un retard moyen de cinq à 7 ans années, durant lesquelles la maladie a eu le temps de causer des dommages notables à différents organes.

Les douleurs engendrées par l’endométriose sont des douleurs plutôt profondes dans un premier temps et qui peuvent être responsable de vulvodynie dans un second temps.

 

Ce texte est issu du site Internet de l’association « Endofrance » : http://www.endofrance.org/

 

 

Il existe 4 grands thèmes de symptômes douloureux pelviens :

  • Les symptômes douloureux pelviens spontanés qui sont présents lors des règles situées au niveau du bas ventre et qui invalident la patiente et altèrent la qualité de vie. Ces douleurs sont présentes depuis plusieurs mois ou plusieurs années.
  • Des dyspareunies vives et ressenties de façon violentes en profondeur accentuée par certaines positions.
  • Des symptômes digestifs douloureux : douleur à la défécation qui est une caractéristique de lésions profondes, ballonnement ou gonflement ou diarrhée au moment des règles.
  • Des signes fonctionnels douloureux urinaires : envie fréquence, petite quantité, douleur en ayant envie uriner ou en se retenant (dysurie douloureuse)

 

Autres symptômes : fatigue, épuisement, ralentissement qui sont les conséquences des douleurs chroniques sur le moral et le sommeil.

 

Les douleurs de règles : plus la douleur de règles est sévère et plus le risque d’endométriose est élevé. Attention de ne pas généraliser !

Il faut évaluer la sévérité des douleurs, la prise médicamenteuse lors des dysménorrhées et le retentissement fonctionnel : arrêt de travail, alitement, absentéisme scolaire. Il faut se méfier des aggravations récentes des douleurs.

Attention au sur diagnostic et à la surmédicalisation.Il faut aussi savoir rassurer quand les douleurs de règles cèdent avec des antalgiques simples.